La traversée est un film qui s'apparente à un conte moral, sans localisation géographique claire (même si on repère des éléments des pays de l'Est avec la sorcière Baba Yaga, les pogroms et des instruments de musique arméniens) ni temporalité clairement identifiable. C'est un dessin d'animation, davantage une peinture animée qui ne s'adresse pas uniquement à un public adolescent. Des éléments réalistes sont parsemés sur la trajectoire d'une héroïne de 13 ans qui quitte peu à peu le monde de l'enfance pour entrer sans sa vie d'adulte. L'histoire se déroule sur une année, de l'été à l'été suivant, et présente pour chaque saison une dominante de couleur.

Ce film allégorique enchaîne des transitions toutes caractérisées par des plans couleur différents, tour à tour, noir, bleu, blanc. C'est une plongée dans la matière de la peinture. Différents tableaux d'artiste ont inspiré les scènes. On reconnaît notamment le Champ de blé aux corbeaux de Vincent Van Gogh, La Montagne Sainte-Victoire de Paul Cézanne, La desserte (Harmonie rouge) d'Henri Matisse.

Les animaux occupent une place importante, notamment l'oiseau, la pie qui paraît dans différentes scènes. Symbole de liberté mais aussi animal libertaire par excellence, elle accompagne le destin des deus enfants migrants.

Une autre référence notoire, celle du conte d'Hansel et Gretel à travers la figure du frère et de la soeur à la recherche de leurs parents, mais aussi avec l'épisode de Florabelle et de son mari qui forcent les enfants à avaler de la nourriture.    

En PJ le dossier pédagogique à destination des enseignants.